UNIVERSITÉ POPULAIRE DE GRENOBLE

 

Les intervenants

 

CÉCILE MOURRE

Médecin généraliste de formation exerçant depuis de nombreuses années uniquement dans le domaine de la gynécologie. J’ai travaillé  15 ans au Planning Familial  de Grenoble et j’ai assuré des consultations de gynécologie dans le centre de santé du campus universitaire pendant 8 ans.

Je suis le médecin directeur du centre de planification de Pontcharra (à mi-temps) depuis 1994.

J’assure une vacation le mercredi  après-midi au centre de planification de Meylan depuis  1992.

Je  travaille au centre d’orthogénie et IVG de l’Hôpital Couple-Enfants depuis 8 ans, actuellement à 40 %.

J’ai fait un DU d’initiation à la psychosomatique en gynécologie et je suis intéressée par la démarche psychanalytique .

 

Je ne me considère ni comme une militante sur les questions d’IVG , ni ne parlant en tant que femme et encore moins un médecin féministe .

 

La demande de participer a une soirée de l’Université Populaire vient dans un moment, 51 ans, où il me semble important de transmettre et à la fois sans doute, être à l’écoute des plus jeunes tant des modifications importantes sont présentes dans le vivre ensemble, dans les liens hommes-femmes, dans la façon de penser la famille, la venue des enfants ou pas.

Et pourtant la relation amoureuse semble toujours aussi fracassante, embarquante, espérée… et terriblement  « pas simple ».

Témoigner du travail de médecin pratiquant les IVG tant en centre de planification et en centre d’IVG, pour des IVG par méthode médicale et des IVG par méthode dite « chirurgicale » me semble vraiment important.

Je vous propose comme intervention :

* De resituer la question de l’IVG au niveau historique en France, avec les différentes lois, dont certaines très récentes, avec les différentes étapes de la prise en charge par la sécurité sociale. De resituer les lois concernant l’IVG dans le domaine de la santé publique.

* Expliquer les différentes méthodes d’IVG.

* Donner quelques éléments concernant les femmes , les couples qui ont recours à une IVG.

* Faire un état des lieux rapides sur L’IVG en France à partir des statistiques, et montrer les disparités d’accès sur le territoire avec les données de l’Agence régionale de la santé.

* Reprendre les 40 propositions faites au ministre pour améliorer les conditions de la prise en charge en France, en donnant mon avis  personnel.

* Témoigner de mon travail et de mes réflexions aujourd’hui et surtout répondre à toutes questions et reprendre les idées fausses, les interprétation parfois particulières de la loi, les a priori et les raccourcis de penser. Restituer ainsi les mots des femmes, des hommes, des couples, de la société, des militants, des penseurs, des médecins et des soignants. Et donc interroger les mots : Avortement/Acte médical comme un autre/C’est une droit/Interruption Médicale de Grossesse/Interruption Volontaire de Grossesse/Récidive/Contraception/Faire n’importe Quoi/Les risques/les regrets/Mal de vivre/C’est rien…/Situations financières précaires/C’est pas le bon moment…

 

MYRIAM BELMONTE-ESTRADE

Professeur de philosophie depuis vingt ans déjà, j’enseigne depuis plusieurs années au lycée du Grésivaudan, à Meylan, après avoir exercé dans différents lycée de la région et d’ailleurs.

Être professeur de philosophie, c’est confronter chaque jour la philosophie, c’est-à-dire un discours, une pratique et une tradition culturelle, à la réalité ; c’est aussi une chance, celle de pouvoir vivre honnêtement de ce qui donne sens à sa vie et de pouvoir faire partager la philosophie, mais c’est aussi courir le risque de s’enfermer dans un certain confort, dans des routines pédagogiques et c’est pourquoi j’ai toujours eu à cœur, dans mon parcours professionnel qui est aussi un parcours personnel, de m’adresser à d’autres publics, à travers différentes activités de formation dans diverses institutions et associations, non seulement parce que la philosophie s’adresse par nature à tous, mais surtout parce qu’elle est fondamentalement un dialogue : c’est en ce sens qu’intervenir dans le cadre d’une Université populaire ne peut que satisfaire des exigences qui s’imposent à tout professeur de philosophie et, oserai-je le mot, à tout « philosophe ».

Car être professeur de philosophe, ce n’est pas être un répétiteur. S’il s’agit certes de transmettre une culture, c’est aussi, à son petit niveau, faire œuvre de philosophe en proposant un parcours, une pensée personnelle, puisque les professeurs de philosophie en France enseignent bien la « philosophie » et non seulement l’« histoire de la philosophie ». Or, peut-on être un tant soit peu « philosophe », si on ne s’intéresse pas à la société de son temps ? Si on ne la rencontre pas ? Une « université populaire » n’a-t-elle pas cette vocation de créer un peu de ce « monde commun » qui aujourd’hui nous fait tant défaut ?

Enfin, et peut-être surtout, être professeur de philosophie et donc aussi philosophe, n’est-ce pas d’abord essayer de vivre en philosophe, c’est-à-dire d’interroger inlassablement nos évidences, nos représentations, nos « valeurs », ce qui constitue donc ses propres évidences et ses propres « valeurs » ? C’est ce que j’essayerai de faire avec vous cette année en questionnant les figures contemporaines du bourreau.

Mais la philosophie n’a pas seulement une fonction cathartique. Si elle peut tenter de purger nos préjugés, elle doit aussi construire ou reconstruire : interroger nos valeurs communes, c’est en proposer d’autres, mieux établies, c’est donc tenter, modestement, à notre échelle, de mieux penser pour mieux vivre, ou pour vivre un peu moins mal, ensemble.

 


THOMAS BURKOVIC

Psychanalyste, membre de l’Association de la Cause Freudienne Rhône-Alpes, médecin et psychiatre de formation, enseignant à la Section Clinique de Lyon (sous les auspices de l’Université de Paris VIII), Antenne de Grenoble.

L’événement Sigmund Freud et l’enseignement de Jacques Lacan nous ont permis d’entrer de plein pied dans la modernité qui est la nôtre et de nous y reconnaître comme un acteur engagé. Toutefois notre participation à l’Université Populaire s’inscrit plutôt dans une dimension éthique qui est celle de la psychanalyse elle même : l’art d’un Bien Dire et l’exigence d’une transmission possible qui subvertirait l’acte de parler. Cette transmission est faite en direction d’un public exigeant et bien sûr curieux. Aussi “ les pouvoirs de la parole ” et le paradoxe d’un réel politique de l’Inconscient nous engagent à en tirer toutes les conséquences.
L’Université populaire nous offre aujourd'hui l’opportunité de soutenir et d’interroger ce qui ne nous est pas permis d’oublier et qui est ce qui suit : nous ne serons et ne demeurerons des femmes et des hommes que pour autant que nous continuerons à le vouloir ainsi.

 

LAURENT DARTIGUES

Ingénieur agronome, historien, chargé de recherches au C.N.R.S.

A travaillé au Nord Viêt Nam sur un projet de développement agricole, expérience marquante ayant débouché sur des études en sciences sociales et une thèse sur les orientalistes au Viêt Nam durant la période coloniale. Travaille actuellement sur la question du gouvernement des corps en suivant sur la longue durée (XIXe-XXe siècle) le fil des savoirs criminologiques en matière de délinquance juvénile.

Je n’expliciterai pas toutes les déterminations qui président à mon désir de faire vivre l’UPG, pour au moins deux bonnes raisons : ils me sont en partie opaques, ils relèvent de mon jardin intime. Je puis néanmoins en dire ceci : j’ai le sentiment vif, toujours tendu, que produire et transmettre la connaissance a quelque chose à voir avec ce projet indéfiniment en construction qu’est la démocratie, en ce sens où ce geste de production/transmission est une expérience aventureuse, un cheminement incertain fondé sur le doute, la critique, l'imaginaire, la patience.

 

HENRI JACQUIN



Psychologue clinicien, psychanalyste, enseignant à la Section Clinique de Lyon (sous les auspices de l’Université de Paris VIII), Antenne de Grenoble.

“ Transmettre des éléments de savoir afin de susciter la discussion, la réflexion, la curiosité ” est une recherche que je partage. En tant que psychanalyste, cette recherche, orientée par ce qu’on peut recevoir des enseignements de Sigmund Freud et Jacques Lacan, prend ses racines dans ce qui s’apprend de recevoir ceux qui s’adressent à un psychanalyste pour saisir quelque chose de leur souffrance et s’en soulager. Elle contribue à éclairer et à s’engager à savoir comment traiter ce que Freud a appelé le « malaise dans la civilisation », un « ça ne va pas entre les hommes », dont la forme actuelle est marquée par une certaine hégémonie de la norme.



DÉLIA STEINMANN

Psychanalyste, membre de l’Ecole de la Cause Freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse.
Elle enseigne à la Section Clinique de Lyon (antenne de Grenoble).


Sa participation à l’Université Populaire de Grenoble obéit au désir de partager l’enseignement tiré de l’articulation de la théorie psychanalytique (telle qu’elle est éclairée par ce que Jacques-Alain Miller appelle « l’orientation lacanienne ») et de sa pratique professionnelle au quotidien. Ce nouage permet de saisir les répercussions du traitement psychanalytique sur la sphère sociale et sur la position de chaque personne analysée dans sa communauté. Dans ce sens, la place de la psychanalyse dans les conférences-débats de l’UPG n’est pas celle d’un enseignement destiné à former des praticiens. Elle vise plutôt à faire offre d’une réflexion sur le savoir extrait d’expériences de cures psychanalytiques, afin de témoigner en quoi le traitement de l’Inconscient peut faire reculer certaines formes d’ignorance.


FEDERICO STEINMANN

Avocat au Barreau de Grenoble.

Sa participation à l’Université Populaire est motivée par son expérience quotidienne d’avocat généraliste, particulièrement intéressé par les matières à fort contenu humain : droit pénal, droit de la famille, droit du travail …
Convaincu que la Justice n’est « Juste » que si elle est comprise par celui qui la demande ou qui la reçoit, son objectif est de démythifier un système parfois obscur mais souvent empreint d’idées reçues.
Le témoignage qu’il partage fait référence aux grandes affaires médiatiques, mais également aux dossiers du quotidien, afin d’illustrer les mécanismes judiciaires.
Dans le cadre de l’Université Populaire, il se considère plus comme un intervenant que comme un enseignant.


NICOLE TRÉGLIA

Psychanalyste, psychologue, Membre de l’Ecole de la Cause Freudienne et de l’Association Mondiale de Psychanalyse, enseignante en clinique psychanalytique à la Section Clinique de Lyon (sous les auspices de l’Université de Paris VIII), Antenne de Grenoble.
 

Contact

Université Populaire de Grenoble

laurent.dartigues@gmail.com

1015 avenue des Jeux Olympiques
38100 Grenoble

04 76 89 00 04

Rechercher dans le site

© 2010 Tous droits réservés.

Créer un site internet gratuitWebnode